Le protégé de Samantha
MAISON DES STEPHENS - PORTE D'ENTRÉE - JOUR
Samantha est à la porte en train de discuter avec un démarcheur.
Démarcheur : Je vous donne ma parole, madame, que vous ne trouverez nulle part de marchandise d'une telle qualité. Regardez ce balai,( il passe la main sur le ras des poils) voyez ces poils soyeux.
Samantha (en souriant): J'en ai déjà un dont je suis très contente, merci.
Elle essaie de fermer la porte sur ces mots.
Démarcheur : Il peut être utile d'en avoir un second en cas de panne…
Samantha (en souriant toujours, mais fermement) : Non, non merci
L'homme se baisse pour fouiller dans sa valisette. Il en sort des brosses à dent
Démarcheur : Et des brosses à dents, pour rendre votre sourire plus éclatant si vous avez une visite inopinée.
Samantha : Non, merci, j'en ai !
L'homme se baisse pour fouiller dans sa valisette et en tire une petite brosse
Démarcheur : Et pour la poële à frire, de l'extra raide, pour bien nettoyer la poële à frire.
Samantha : Écoutez, je vous ai déjà dit que j'avais chez moi tout ce qu'on peut rêver en fait de brosses et de balais.
Démarcheur : Madame, je vous arrête. Quand on est une bonne ménagère, on a jamais assez de brosses ni de balais
Samantha : Regardez, si vous ne le croyez pas.
Elle se tourne en refermant la porte, et fais bouger son nez, puis rouvre aussitôt en grand. L'homme ouvre grand les yeux. La maison est couverte de balais et de brosses de toutes tailles.
***GÉNÉRIQUE***
MAISON DES STEPHENS - CUISINE - MATIN
Samantha est en train de verser l café, quand Jean-Pierre entre dans la cuisine en mettant sa veste et l'embrasse.
Jean-Pierre (en prenant la tasse à café) : Merci, non, pas de petit déjeuner pour moi. Je n'ai pas le temps.
Il l'avale prestement.
Samantha (la cafetière à la main) : Tu ne vas tout de même pas t'en aller à jeun ?
Jean-Pierre (en reposant la tasse) : Ah si, je suis très en retard,
Il s'éloigne en boutonnant sa veste.
Jean-Pierre : Le réveil n'a pas du sonné, je crois.
Samantha : Oh, tu sais Jean-Pierre, ce n'est plus la peine de t'énerver. Tu as déjà raté ton train.
Déjà raté ? Et comment le sais-tu ?
Elle sourit de manière énigmatique.
Jean-Pierre : Tu n'as pas … ding ding ?
Il fait le geste de tourner sa main au niveau de l'oreille. Elle secoue la tête, et se tourne vers le four derrière elle.
Samantha : Non, j'ai jeté un coup d'oeil à cet appareil, mais pas le moindre sort.
Il regarde sa montre.
Jean-Pierre : Le prochain train maintenant n'est qu'à neuf heure et demie.
Samantha : Oh chéri, c'est une vraie catastrophe. Toute l'agence va être littéralement paralysée sans toi. Ils ne vont pas savoir quoi faire de leur temps.
Jean-Pierre : Peut-être, en tout cas (en s'avançant vers elle), moi je saurai comment employer mon temps.
Il embrasse sa femme, alors qu'on sonne à la porte.
Jean-Pierre : Oh, garde-moi la place, je vais ouvrir et je reviens.
MAISON DES STEPHENS - ENTRÉE- MATIN
Il s'en va, arrive jusque la porte, ouvre et découvre un petit garçon.
Jean-Pierre : Bonjour, cher monsieur. Et peut-on savoir ce que vous voulez ?
Le garçon le regarde fixement et ne répond rien.
Jean-Pierre : Écoute, vieux. J'ai une matinée très chargée et j'aimerais bien que tu me dises…
Samantha : Oh ! Comment vas-tu Jean-Guy ? Quelle surprise de te voir là ?
Jean-Guy : Quoi ? Quelle surprise ? Puisque je viens tous les matins ? Celui-là, qui c'est ?
Jean-Pierre : Figure-toi que c'est chez moi ici, et toi qui es-tu ?
Samantha : C'est Jean-Guy, il habite au bout de la rue.
Jean-Pierre : Ah oui ? Ça prouve que tu as mal visé.
Jean-Guy : Oh ça ne fait rien, je vais rester pour le petit déjeuner, seulement il ne faut pas m'embrasser, parce qu'il paraît que j'ai un gros rhume.
Il entre et va dans la cuisine, laissant les adultes dans l'entrée. Jean-Pierre regarde Samantha, interloqué.
Samantha : Oui il a un problème.
Jean-Pierre : Ah, c'est lui qui a un problème ? D'abord qu'est-ce qu'il fait ici ?
Samantha : Il n'a pas d'autre ami que moi dans le voisinage.
Jean-Pierre : Ben moi je n'ai pas d'autre femme que toi dans le voisinage. J'aurais bien aimé rester un peu seul avec toi.
Il l'enlace et l'embrasse. Le gamin revient.
Jean-Guy : Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour vous aider ?
Samantha : Non, non merci, va t'asseoir à la cuisine. Le petit déjeuner est sur la table.
Il retourne dans la cuisine.
Jean-Pierre (singeant le petit) : est-ce qu'il y a quelque chose que je puisse faire pour vous aider ?
Samantha : Ah ah chéri, essaie de le comprendre et d'être gentil. C'est un enfant qui n'a plus de père et qui vit seul avec une mère abusive, si bien qu'il est très malheureux.
Jean-Pierre : Alors il rapplique ici tous les matins pour jouer un peu avec toi.
Samantha : Ah, j'étais sûre que tu comprendrais.
Jean-Pierre : A ça oui, je comprends que tu te mêles des affaires des autres.
Samantha : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Jean-Pierre : Que ces problèmes ne te regardent pas, chérie.
Samantha : Je lui apporte seulement un peu d'affection.
Jean-Pierre : C'est que je te connais, Samantha.
Samantha : Oh c'est vrai ? Toi tu as une tête qui m'es vaguement familière sans plus.
Elle s'en va, le laissant en plan.
MAISON DES STEPHENS - CUISINE - MATIN
Jean-Guy met soigneusement sa serviette dans son col, Samantha passe la main sur ses cheveux, ouvre le frigo et en sort des fraises qu'elle met sur son assiette. Jean-Pierre arrive derrière.
Jean-Guy : Non merci, ma mère dit toujours que je suis allergique aux fraises.
Samantha : Oh mais quand tu en manges, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Jean-Guy : J'en sais rien, j'y ai jamais goûté.
Jean-Pierre s'assit à son tour à table.
Jean-Pierre : Voyons, ma chérie. Sa mère ne veut pas qu'il mange des fraises.
Il prend le ravier et le met dans sa propre assiette.
Jean-Guy : Ah pourtant, elles ont l'air délicieuses.
Samantha : Veux-tu prendre un jus de tomate à la place ? Oh non que je suis bête, c'est également interdit : trop d'acidité. Pas de pain beurré, c'est trop riche, Ni de saucisse, c'est trop épicé.
Jean-Pierre arrête sa bouchée à chaque explication.
Jean-Guy : Je prendrai bien quand même du jus de fruit au fond.
Jean-Pierre : Je trouve que tu devrais rentrer chez toi.
Samantha lui lance un regard noir.
Jean-Pierre : Et tu devrais demander à ta mère si tu as le droit de manger des fraises.
Jean-Guy : Elle dira non.
Jean-Pierre : Est-ce que tu en es sûr ?
Jean-Guy : Oh, c'est simple, elle dit toujours non. Et puis, d'ailleurs elle sait pas que je suis chez vous. En principe je suis enfermé dans ma chambre en train de soigner le rhume que je vais peut-être attraper.
Samantha : Tu n'as pas du tout la figure rouge.
Jean-Guy : Et puis Je ne renifle pas non plus. Vous entendez ?
Samantha : Tu ne sembles pas avoir de fièvre.
Jean-Pierre : Voyons, sa mère dit qu'il a un rhume.
Samantha : Oui chéri, ça je le sais, seulement regarde. Seulement regarde, il n'a absolument pas l'air malade.
Jean-Pierre : Bah puisque sa mère dit qu'il a un rhume, c'est qu'il en a un. Enfin est-ce que c'est sa mère, oui ou non ?
Samantha : C'est sa mère, il n'y a aucun doute.
Une voix crie à l'extérieur : Jean-Guy !
Jean-Guy : Ça y est mon évasion est découverte.
Il retire sa serviette et se dirige vers la porte du jardin
Maman de Jean-Guy : Jean-Guy !
Il ouvre la porte.
Jean-Guy : Oui maman, je suis là.
Il se tourne vers les Stephens.
Jean-Guy : Elle peut courir deux patés de maison en vingt-sept secondes et avec des talons hauts encore !
On entends des pas de course. Le couple sourit et la maman arrive dans la cuisine.
Maman de Jean-Guy :Jean-Guy ! J'étais morte d'angoisse. Qu'est-ce que tu es venu faire ici ?
Samantha : Je suis Madame Stephens, voici mon mari. Madame Burns, jean-Guy nus faisait juste une petite visite.
Madame Burns : Très heureuse. Je t'avais dit de ne pas sortir à cause de ton rhume et de rester dans ta chambre. Et si tu es trop jeune pour comprendre combien il est dangereux de sortir quand on a un rhume, je croyais que des adultes au moins en aurait conscience.
Samantha : Mais madame, il ne renifle même pas.
Jean-Pierre : Oh je suis persuadé que tout cela n'est pas grave, madame, mais votre fils n'aurait pas du vous désobéir.
Madame Burns : Très juste,monsieur Stephens. Je suis bien aise de constater que vous au moins vous êtes une personne raisonnable.
Samantha : Madame Burns, tout ce que j'ai essayé de faire, c'est seulement de …
Madame Burns : Vous n'avez pas d'enfants, Madame Stephens et ça se voit, je vous prie de le croire.
Samantha : Oh c'est inquiétant !
Jean-Pierre (la coupant et la prenant par les épaules) : Oh vous savez, nous ne sommes pas mariés depuis très longtemps.
Madame Burns :Ça se voit, dis-je. Car si vous en aviez, vous sauriez que leur santé est un bien précieux qui exige une vigilance de tous les instants. J'élève mon petit Jean-Guy avec soin et compétence et j'ajouterai que c'est un domaine où je n'apprécie l'intervention de personne. Veuillez vous le tenir pour dit. (tendant la main à son fils) Viens avec moi à maison.
Elle sort. Samantha semble vouloir lui jeter un sort, mais Jean-Pierre la retient.
Jean-Pierre : Non, Samantha !
Elle transforme son signe de conjuration et signe d'au-revoir.
Samantha : Au revoir, à bientôt Jean-Guy ! Tu peux revenir quand tu voudras.
Elle se tourne vers son mari lui fait un sourire et se retournant vers la porte ouverte, fait une figure noire.
MAISON DES STEPHENS - CHAMBRE - SOIR
Samantha est en train de se coiffer devant un miroir, Jean-Pierre apparaît derrière elle. Elle semble toujours fâchée.
Jean-Pierre : Oh, ma chérie, ne crois-tu pas que tu devrais renoncer à cet enfant, et t'efforcer de l'oublier.
Il la prend par les épaules.
Samantha : Ça me fait mal au coeur de penser que ce petit n'a pas d'ami, qu'il est toujours tout seul et qu'il n'a pas le droit de jouer avec les autres. Ces autres qui sont tous contagieux bien sûr.
Il la retourne pour qu'elle lui fasse face, tandis qu'il la tient toujours par les épaules.
Jean-Pierre : Oui, bien sûr je comprends très bien ce que tu voudrais faire pour essayer de le sortir de là, mais nous ne sommes pas responsable de lui. Et je pense que le meilleur service à lui rendre, c'est de le décourager de venir tout le temps ici. Sa mère a des idées si étranges.
Samantha : Si elle trouve que les fraises sont un poison violent.
Jean-Pierre : C'est son droit de le penser.
Samantha : Ainsi que le pain beurré.
Jean-Pierre : Ainsi que le pain beurré.
Samantha : Et que le base-ball est un jeu dangereux.
Jean-Pierre : Et que le base-ball est un jeu … est un jeu dangereux ? Comment ? Le base-ball est un …
Samantha lui saute dans les bras.
Samantha : J'étais sûre que tu voudrais.
Jean-Pierre : Que je voudrais quoi ?
Samantha : Ben lui apprendre à jouer au base-ball.
Jean-Pierre : Non je ne le ferai pas si sa mère s'y oppose.
Samantha : Oh voyons Jean-Pierre !
Jean-Pierre : Samantha ! Cet enfant est le sien, pas le nôtre.
Samantha : Jean-Pierre, si un jour nous avions un fils, et si un jour me venait cette idée idiote que le base-ball est dangereux, je serais certainement ravie que quelqu'un fasse en sorte que notre fils participe aux éliminatoires des juniors qui se disputeront demain après-midi.
Jean-Pierre : Je regrette, mais je joue au golf, demain après-midi.
Il s'en va et se tourne. Elle le contourne pour se replacer devant lui.
Samantha : Moi pas.
Jean-Pierre : Je t'en prie, fais-moi le plaisir de …
Elle lui saute au coup
Samantha : Tout ce que tu voudras. Oh chérie, j'étais sûre que tu accepterais que je m'en occupe. Et s,il fait partie de l'équipe, sa mère pensera tout autrement. Merci Jean-Pierre.
Jean-Pierre : Oh voyons, pour le base-ball, c'est tout à fait hors de question.
Elle l'embrasse.
Samantha : Et pour cette histoire de base-ball, on en reparlera plus tard. D'accord ?
Il sourit et l'embrasse.
TERRAIN DE BASE-BALL - LENDEMAIN APRÈS-MIDI
Samantha amène le petit Jean-Guy sur le terrain. Elle lui montre l'entraineur qui donne des indications à un enfant au lancer depuis derrière le receveur et le batteur.
Samantha : Là, tu vois ?
L'entraîneur : Alors tu lances la balle ici, va-y Freddy.
Une balle passe au-dessus du batteur et du receveur.
L'entraîneur : Ah un peu haut, c'est dommage.
Samantha : Écoute-moi bien Jean-Guy, une fois entré là-dedans, dis-toi que tu es aussi fort qu'un autre. Alors aie-confiance en toi.
Jean-Guy : Oh je crois que je suis très bon à ce jeu, seulement je sais que je joue comme une savate.
Samantha : Allez, va !
L'entraîneur : Bon Freddy, nous allons faire un autre essai
La gamin rejoint l'équipe qui attend pour les éliminatoires tandis que Samanha rejoint les gradins et s'assied à coté de Madame Kravitz.
Charlotte Kravitz (mal à l'aise) : Euh … comment allez-vous euh madame Stephens ?
Samantha : Bien et vous ?
Charlotte Kravitz : Je m'appelle Charlotte Kravitz, vous savez, votre voisine.
Samantha : Oui oui, bien sûr. Bonjour, Madame Kravitz.
Charlotte Kravitz : J'ignorais que vous vous intéressiez au … junior de base-ball
Samantha : Oh si. J'ai là un petit protégé.
Elle lui fait signe et il lui répond de la même façon.
Charlotte Kravitz : C'est mon neveu, Floyd.
Samantha : Oh vraiment, lequel ?
Charlotte Kravitz : Le meilleur, celui qui tient le bâton. Et on pourrait distinguer ses cils d'ici tant il a de beaux yeux. (mettant sa main en porte voix) Met le paquet Floyd !
La balle est lancée et le gamin la tape.
Jamais il ne manque une seule balle. Ah ah.
L'entraîneur (faisant signe au lanceur) : C'est bien, Jimmy, c'est assez comme ça. Burns !? Ça ira mieux le prochain coup (à Jimmy). Bon voyons ce que tu peux faire toi.
Il fait signe à Jean-Guy de se positionner.
Charlotte Kravitz : Non, sérieusement ? Ah ah ah, Jean-guimauve Burns?
Samantha : Il s'appelle Jean-Guy.
Charlotte Kravitz : Oh, c'est ça votre protégé ?
Samantha : Oui.
Charlotte Kravitz : Oh, je ne voulais pas être désagréable. Mais enfin … mhmmh ah ah
Samantha : Enfin quoi ?
Charlotte Kravitz : Eh bien il a toujours eu peur de jouer au base-ball. Il a peur même de son ombre.
L'entraîneur : Allons-y Burns, Voyons ce que tu peux faire. Tu vises là-bas, hein ?
Un enfant : Va-y vieux !
Jean-guy lance de toute ses forces, mais bien au dessus de l'entraîneur.
L'entraîneur : Ah un peu haut.
Charlotte peine à retenir un rire moqueur.
L'entraîneur : Allons y deuxième balle d'essai. Attention droit devant toi.
Il relance cette fois trop bas et touche le sol avant d'arriver au frappeur.
Charlotte Kravitz : Je vous le disais bien, ce petit est incapable de jouer.
Samantha : Ce qu'il y a, c'est qu'il est assez long à trouver sa cadence, sans quoi il sait jouer.
L'entraîneur : Tu vises là, juste derrière lui, et tu lances de toutes tes forces. Surveille la balle, Floyd.
Il lance, et le frappeur renvoie la balle d'un seul coup bien placé de bâton.
Charlotte Kravitz : Oh quel champion en herbe, ce Floyd. Euh dites-moi, il faudra peut-être que vous l'entraîniez un peu, Jean-guimau… euh Jean-Guy. Ça lui ferait du bien.
Samantha : Je sais. Jusqu'à présent, je crois que j'ai fait tout ce qui était humainement possible.
Samantha regarde l'enfant, tout déçu et se décide à remuer du nez. Le voilà qui lance une magnifique balle courbe, échappant à la batte de Floyd. L'entraîneur se relève presque choqué, alors que Jean-Guy fait un énorme sourire de joie. La deuxième balle fait une petite courbe juste avant d'arriver dans le gant. Madame Kravitz se décompose alors que Samantha arbore un sourire satisfait. Jean-Guy se prépare pour la troisième balle, Samantha souffle un coup et la balle arrive à toute vitesse dans le gant du receveur. Tout le monde est abasourdi.
Charlotte Kravitz : Oh, ça alors !
Samantha : Oh, et Madame Kravitz, et vous n'avez rien vu encore.
MAISON DES STEPHENS - SALON - FIN D'APRÈS-MIDI
Samantha rentre chez elle et aperçoit son mari.
Samantha : Ah tu es là chéri !
Elle court vers Jean-Pierre et l'embrasse.
Jean-Pierre : Ça va mon trésor ?
Samantha : Tu sais, Jean-Guy est pris dans l'équipe.
Jean-Pierre : Tu es allée aux éliminatoires aujourd'hui ?
Samantha : Oui et le moniteur Gribben dit qu'il est capable d'en mettre trois dans le bain. Tu sais ce que ça veut dire ?
Jean-Pierre : Ah c'est très clair, ça veut dire que nous serons en effet trois dans le bain quand sa mère va savoir ça.
Samantha : AhJe trouve au contraire qu'elle devrait être fière de lui, comme moi je l'ai été. Comme tu l'aurais été aussi. Oh ! Si tu avais vu cette chère Charlotte Kravitz, et son neveu qui était la vedette de l'équipe jusque maintenant du moins.
Elle s'est déplacée jusqu'au canapé et s'y est assise. Jean-Pierre la regarde avec suspicion.
Jean-Pierre : Quel rôle as-tu joué là-dedans ? Comment as-tu métamorphosé cette nouille de Jean-Guy ?
Samantha : Je lui ai seulement donné confiance en lui.
Jean-Pierre : Tu ne l'as aidé que de cette façon ?
Samantha : Tu en connais d'autres ?
Jean-Pierre : Ah oui, il y a ce truc-là (il fait un mouvement de la main près de son visage) et il y a aussi (il fait bouger sonnez avec ses doigts) ce truc-là, et probablement bien d 'autres avec lesquels je ne suis pas familiarisé.
Samantha : Oh allons, tu exagères.
Jean-Pierre : Oh allons, tu exagères, oui ou oh allons tu exagères, non ? Parce que si tu as fait ce que je crains, tu lui as rendu un très mauvais service.
Samantha : Demain il jouera avec l'équipe des juniors.
Jean-Pierre : Tu ne pourras pas suivre cet enfant partout e tlui faire des trucs magiques jusqu'à ce qu'il soit devenu un homme. Tu l'installes dans une fausse sécurité.
Samantha : Je lui ai seulement donné l'impulsion initiale.
MAISON DES STEPHENS - CHAMBRE - NUIT
Samantha, en robe de nuit, est assise sur son lit.
Samantha : Quand il aura fait partie quelques temps de l'équipe, quand il se sera entraîné sérieusement et aura progressé, il aura confiance en lui et il aura plus besoin de moi.
Jean-Pierre vient s'asseoir près d'elle.
Jean-Pierre : Et si jamais ça marche autrement que tu ne crois, si jamais un beau jour …
Ils entendent des bruits.
Samantha : Qu'est-ce qu'on entend ?
Jean-Pierre : La porte qui a grincé. On vient d'entrer dans le jardin
Il se lève pour descendre.
Samantha : Attends j'y vais avec toi.
Elle se lève et le suit.
MAISON DES STEPHENS - SALON - NUIT
Samantha et Jean-Pierre découvre au travers des fenêtres du salon, que Jean-Guy s'est couché sur un transat. Il s se font signe de la tête, ouvrent la porte et sortent.
Samantha : Jean-Guy !
Jean-Guy : Oh, Madame Stephens !
Samantha s'assied au bout du transat.
Jean-Pierre : Mais qu'est-ce que tu fais là, toi?
Jean-Guy : Je me suis sauvé de la maison.
Jean-Pierre : Pourquoi ?
Jean-Guy : Oh, parce que le monde est vaste, et plein de choses à voir, d'un tas de pays à visiter, de toute sorte de trucs à faire. Et puis ma mère veut pas que je fasse partie de l'équipe.
Samantha : Mais pour quelle raison ?
Jean-Guy : Oh, le bâton est trop lourd, la balle est trop dur, le terrain est trop mouillé, le soleil est trop brûlant, …
Jean-Pierre : Ouais le désastre complet quoi. Allez, en route.
Samantha : Mais où est-ce que nous allons ?
Jean-Pierre : À l'intérieur, téléphoner à sa mère et lui dire de venir reprendre son précieux rejeton.
Jean-Guy ouvre la bouche, interloqué et Samantha fait un mouvement de tête pour lui indiquer qu'il faut se plier à sa décision.
MAISON DES STEPHENS - SALON - NUIT
Maintenant, le salon éclairé, Jean-Pierre ouvre la porte à sa voisine, paniquée.
Madame Burns : Où est mon fils, où est Jean-Guy ?
Samantha : Dans le salon, en train de regarder la télévision. Il semble aller très bien.
Jean-Pierre : Ce sera une bonne occasion d'avoir un entretien, madame Burns.
Madame Burns : Je ne sais même pas comment il a trouvé le moyen de s'en aller. Pourquoi est-il venu ici ?
Jean-Pierre : Il voulait s'échapper, madame.
Madame Burns : Il voulait s'échapper ? Pourquoi ?
Samantha : Parce que vous l'enveloppez dans du coton au point qu'il est à moitié asphyxié. Voilà tout.
Jean-Pierre : Oh Samantha, madame Burns est une mère très prudente qui a sans doute raison de veiller comme elle le fait sur …
Samantha : Tu l'approuves ? Mais vous ne savez pas combien l'un et l'autre vous avez tort. Si vous voulez qu'il soit heureux, vous devez savoir à quel point il est important pour un garçon de cet âge d'avoir des camarades, de faire partie d'une bande, de donner et de recevoir des coups. Si vous aviez vu de quelle fierté brillait ses yeux quand il m'a dit qu'on le prenait dans l'équipe, vous en auriez pleuré de joie.
Jean-Pierre : Samantha, je t'ai déjà dit de ne pas t'en mêler. Madame Burns a le droit de déterminer elle-même ce qui convient à son fils.
Madame Burns : Je vous remercie, monsieur Stephens. Ça prouve que vous au moins, vous y voyez clair.
Jean-Pierre : Oh ça très clair, avec les enfants, on est jamais tranquille. À ce sujet, il y a un treillage que vous devriez faire enlever des murs de votre maison.
Madame Burns : Le treillage ?
Jean-Pierre : Oui. C'est ce qui lui a servi à s'évader.
Madame Burns : Quoi, c'est par ce treillage fragile qu'il est descendu. Oh c'est incroyable, mais il aurait pu tomber !
Jean-Pierre : C'est cependant un procédé qu'emploie la plupart des enfants. J'en ai fait autant autrefois.
Madame Burns : Je vous suis extrêmement reconnaissante de m,avoir mise au courant. Je vais faire immédiatement enlevé ce treillage.
Samantha : Faux-jeton !
Jean-Pierre : Une solution plus pratique consisterait à faire poser un cadenas à sa fenêtre.
De fachée, Samantha lève un sourcil, surprise.
Madame Burns : Un cadenas ?
Jean-Pierre : Ça vous reviendrait sans doute moins cher. Et puis un autre cadenas à sa porte. Mais le tout avec une seule clé, comme ça il ne pourrait plus jamais s'échapper.
Madame Burns : Je doute que ce soit absolument indispensable.
Jean-Pierre : Pourquoi courir des risques ? Si votre maison lui fait l'effet d'une prison, il tentera n'importe quoi pour en sortir. Oh question de sécurité, à votre place je lui interdirai formellement la cuisine, c'est un endroit extrêmement dangereux.
Samantha : Oh de toute manière, il n'y passerai pas beaucoup de temps, étant donné le peu de choses auxquelles il a droit. Il n'aurait qu'à se passer de manger.
Madame Burns : Madame Stephens !
Jean-Pierre : Et la salle de bains, madame, c'est peut-être pire encore que la cuisine. Pas de salle de bain dans la maison, beaucoup trop dangereux.
Samantha : C'est peut-être pire que le base-ball.
Madame Burns : Assez, assez, merci. Je n'ai aucune envie d'en entendre davantage. Jean-Guy !
Jean-Pierre : Madame Burns, ces plaisanteries n'avaient d'autre but que de vous montrer que vous ne protégerez jamais votre fils contre tout ce qui peut le menacer.
Madame Burns : Monsieur Stephens, la seule chose que je vous demande pour la dernière fois, c'est de laisser mon enfant en paix et de ne plus vous occupez de lui !
Jean-Guy apparaît, avec sa petite valise.
Madame Burns : J'espère que c'est bien compris ! Sinon ! … Sinon je porterais plainte contre vous deux auprès des autorités. Allez, viens Jean-Guy, nous rentrons à la maison.
Ils sortent, tandis que le petit tend le cou pour garder une vue de l'intérieur de la maison, les Stephens en sont désolé pour lui.
MAISON DES STEPHENS - CUISINE - MATIN
Samantha et Jean-Pierre prennent leur petit-déjeuner.
Samantha : Jean-Pierre ?
Oh ma chérie, laisse courir, je t'en prie, laisse courir.
On frappe à la porte de la cuisine. Jean-Pierre se lève et va ouvrir. Madame Burns déboule.
Quelle est la chose au monde qui vous empêchera de vous mêler des affaires des autres ? Quelle est-elle ?
Samantha se lève.
Jean-Pierre : Voyons, Madame Burns, calmez-vous ! Mais qu'est-ce qui vous arrive encore ?
Madame Burns : Inutile de prétendre qu'il n'est pas ici, je ne vous croirais pas.
Jean-Pierre : Si vous parlez de votre fils, eh bien non, et j'ignore où il est.
Madame Burns : Où peut-il être sinon dans cette maison ?
Samantha : Comment il a encore pris la clé des champs ?
Madame Burns : Cette fois il n,a emporté ni chaussures, ni vêtements.
Samantha : Ah il a rejoint l'équipe ! C'est la rencontre d'ouverture aujourd'hui avec les chats sauvages.
Jean-Pierre : Mais naturellement, madame, vous n,avez pas à vous inquiéter. Il est allé au parc municipal pour cette grande partie.
Madame Burns : Oh vous en êtes sûr ?
Jean-Pierre : Oh ça me paraît évident.
Madame Burns : Ah mais dans ce cas, on doit encore pouvoir le rattraper. Je crois qu'il est parti il n'y a pas très longtemps.
Samantha : Madame Burns, vous n'avez pas vraiment l'intention d'empêcher Jean-Guy de jouer.
Madame Burns : Si les autres mères étaient conscientes de la gravité des accidents dont leur enfant sont menacés au cours de ces rencontres, elle ne leur permettrait pas non plus d'y aller.
Samantha : Mais il y a neuf mères sur dix …
Madame Burns : Ah je ne veux pas en entendre davantage.
Jean-Pierre : Samantha, madame Burns a bien raison. Tout ce qui arrive là est notre faute. Nous devrions essayer de l'aider.
Madame Burns : Monsieur Stephens, je n'ai aucune confiance en vous.
Jean-Pierre : Vous voulez retrouver Jean-Guy au stade ?
Madame Burns : Oui.
Jean-Pierre : Eh bien, on va tous y aller. Vous ne conduisez pas bien sûr ?
Madame Burns : Non, bien sûr que non.
Jean-Pierre : Ça n'a rien d'étonnant. Allez vite vite. Ne perdons pas une seconde.
Il prend sa casquette et tout le monde sort dans le jardin. Tous trois se dirige vers la voiture.
Madame Burns : Et je vous en prie, ne conduisez pas trop vite.
Jean-Pierre : Oh, j'irais à l'allure qu'autorise la loi. Du quinze à l'heure au maximum. D'ailleurs le compteur est bloqué.
SUR LA ROUTE - MATIN
La voiture de Jean-Pierre roule au pas. La voiture arrive à un carrefour et s'arrête à un feu rouge.
Samantha : La circulation est fluide, comme disent les autorités.
Jean-Pierre : Oui, ça roule aujourd'hui. Tu remarqueras, d'ailleurs qu'on a bien marché jusqu'à présent.
Le feu s'apprête à passer au vert mais Samantha fait froncer son nez et il repasse aussitôt au rouge. La voiture est immobilisée depuis un moment, et les voitures derrière klaxonnent à tout va.
Madame Burns : Je ne sais pas, mais on dirait que ce feu est au rouge depuis au moins vingt minutes. Vous ne pensez pas qu'il est cassé ?
Jean-Pierre : Oh, il n'y a aucune raison. Il ne va plus tarder à passer au vert.
Les klaxons augmentent … Jean-Pierre fait signe à Samantha de faire son tour. Elle remue le nez et le feu repasse au vert.
Jean-Pierre : Aah, voilà, ça y est.
Madame Burns : Ah, enfin !
Et il redémarre.
TERRAIN DE BASE-BALL - MATIN
Le tableau d'affichage indique un score de 3/2 pour les visiteurs contre les chats sauvages. On entend des cris d'enfants.
Un voix d'homme : Une balle !
Tous trois arrivent sur le terrain.
L'arbitre : trois prises ! Retrait !
Le gamin s'en va. Derrière la grille, l'entraîneur s'approche d'un enfant.
L'entraîneur, Mr Gribben : Allez, Floyd ! Va-y ! Et frappe de toutes tes forces.
Floyd : Ne vous en faîtes pas !
Il lui donne sa casquette et le coach s'assit à coté de ses joueurs à sa place. Le gamin s'avance sur le terrain tandis que les trois autres cherchent, aingoissé le petit Jean-Guy. Dans la foule apparaît les Kravitz.
Charlotte Kravitz : Albert ! Floyd est encore une fois au bâton ! Regarde !
Albert Kravitz (laconique) : Oui, c'est prodigieux !
Charlotte Kravitz : Tu pourrais lever le nez et le regarder au moins.
Albert Kravitz : Pourquoi ? Je paie son inscription, ce n'est pas suffisant ?
Charlotte Kravitz (en hurlant) : Matraque-les, Floyd !
Madame Burns aperçoit enfin son fils derrière la grille.
L'entraîneur, Mr Gribben : Jean-Guy ! Jean-Guy, veux-tu venir ici !
Le garçon se lève et contourne la grille.
L'arbitre : Une prise !
Il rejoint sa mère.
L'entraîneur, Mr Gribben : Tu sais comme j'étais inquiète, et tu n'as rien à me dire ?
Jean-Guy : J'ai lancé durant trois manches et j'ai alloué qu'un coup sûr.
Jean-Pierre : Non, sans blague ?
Jean-Guy : Et j'ai réussi un circuit ! De sorte que j'ai fait marqué un point.
L'arbitre : Deux balles !
Samantha : C'est bien, je suis vraiment très fière de toi, Jean-Guy ! Mais tu n'aurais jamais dû partir sans dire à ta maman où tu allais. Elle s'est fait beaucoup de souci pour toi, je t'assure que ce n'est pas gentil.
Jean-Guy : Je te demande pardon, maman. On peut rentrer à la maison, si tu veux.
Madame Burns est émue. Un garçon lance et Floyd marque. Jean-Guy se met à sauter.
Jean-Guy : Va-y Floyd, Va-y !
Il arrive sur une base, sauf.
Jean-Guy : Va-y, Shérif !
Charlotte Kravitz : Oh Albert ! Regarde un peu ce qu'il se passe ! Il vient de toucher le deuxième but. Ton neveu a réussi un exploit !
Albert Kravitz : Oh, cesse de crier, Charlotte ! Nos affaires privées ne regardent personne.
L'entraîneur arrive près de Jean-Guy.
L'entraîneur, Mr Gribben : À présent, c'est à toi, Burns. Concentre-toi bien et donne-toi à fond.
Jean-Guy : Ya rien à faire.
L'entraîneur, Mr Gribben : Mais enfin qu'est-ce qu'il te prend tout d'un coup ? Est-ce que vous savez ce qu'il a ?
Jean-Pierre : Demandez-le plutôt à sa mère.
L'entraîneur, Mr Gribben (À Samantha) : Vous pouvez me dire ce qu'il a ?
Madame Burns : C'est moi la mère de Jean-Guy.
L'entraîneur, Mr Gribben : Il vient de me dire qu'il n'y avait rien à faire. Enfin qu'est-ce qu'il a, madame Burns ?
Madame Burns : Euh, rien. Ce n'est rien du tout. Allez va-y mon chéri !
L'entraîneur, Mr Gribben : Allez-vite, fonce !
Tous deux courent rejoindre les autres.
Un garçon : Allez, va-y Burns !
Samantha : Dire qu'on l'avait surnommé Jean-Guimauve.
Un spectateur : Eh vous nous bouchez le paysage !
Un deuxième spectateur : On voit rien !
Un dernier spectateur : Allez vous asseoir !
Tous trois courent se mettre dans les tribunes.
Charlotte Kravitz : Regarde qui est là, Albert. Les Stephens, nos voisins d'en face !
Albert Kravitz : Mmh hum.
Charlotte Kravitz : Je te jure, Albert que cette femme est très bizarre. Elle s'est amenée hier avec le petit Jean-Guimauve Burns. Oh tu sais comme il est minable. Il ne pouvait rien faire jusqu'à hier, tu entends et depuis qu'elle l'a accompagné ici , il est transformé à cent pour cent. Qu'est-ce que tu dis de ce miracle, Albert ?
Albert Kravitz : Si j'essayais de sortir avec elle, peut-être bien qu'elle me transformerait à cent pour cent.
Jean-Guy est à la batte. La tension monte dans les gradins.
L'arbitre : Un prise !
Jean-Pierre : Oh non, je t'en prie, pas de ding ding !
Samantha : Oh non, non bien sûr ! Il s'est très bien débrouiller avant que nous ne soyons-là, alors !
Jean-Pierre : Laisse-le continuer comme ça
Floyd : Va-y Burns, va-y !
Il rate la deuxième balle.
L'arbitre : Deux prises
La tension monte, Samantha a des difficultés à se retenir d'intervenir.
Madame Burns : Matraaue-les Jean-Guy !
L'arbitre : Allons-y !
Jean-Pierre : Samantha, non je te l'interdis ! Tu n'as pas le droit de fausser le jeu, laisse-le se débrouiller comme il pourra.
Floyd : Fais-moi boucler le circuit !
La balle est envoyée et Jean-Guy la frappe, il court… et court pour essayer de faire un tour complet.
Samantha : Ouh, il n'y arrivera jamais, je sais qu'il n'y arrivera pas, il en est incapable.
Jean-Pierre : Samantha, je te défends, tu entends !
Samantha : Oh Jean-Pierre !
Il la prend dans les bras et l'embrasse pour la distraire. Albert Kravitz les regarde, stupéfait. Madame Burns est sous les charbons ardents.
L'arbitre : Sauf !
Jean-Pierre (À Albert) : Il l'a bouclé ?
Albert Kravitz : Je sais pas je vous regardais.
Le coach prend Jean-Guy dans les bras.
L'entraîneur, Mr Gribben : Ah ! Bravo, mon petit.
Madame Burns se lève, et tout le monde descend.
L'entraîneur, Mr Gribben : Tu as l'étoffe d'un vrai champion ! Prenez exemple sur lui vous autres ! Qu'est-ce que vous dites de ça ?
Madame Burns : Oh mon dieu, tu saignes du nez, Jean-Guy !
Jean-Guy : Oui je sais, maman ! C'est sensationnel !
Les enfants le portent en triomphe.
L'entraîneur, Mr Gribben : Je vous félicite, madame, il a du cran votre fils. Qu'est-ce qui lui a pris tout à l'heure ? S'il continue comme ça, il va devenir notre meilleur frappeur.
Madame Burns : Ah, vous croyez ?
L'entraîneur, Mr Gribben : Ah, mais oui , seulement, il faudrait qu'il s'entraîne un peu avec son père.
Madame Burns : Oh, je suis veuve, monsieur Gribben.
L'entraîneur, Mr Gribben : Ah oui ? Ben si vous permettez, alors ce sera moi qui viendrait chez vous pour l'entraîner, hein ? Vus n'y voyez pas d'inconvénient ?
Madame Burns : Au contraire, ça me convient à merveille. Si vous croyez que c'est bien, je vous laisse faire.
Jean-Guy fait de grands signe en direction des Stephens qui lui répondent pareillement.
MAISON DES STEPHENS - CUISINE - SOIR
Samantha et Jean-¨pierre revienne de leur périple.
Samantha : Quelle bonne journée, hein ? Tu as eu raison de venir, ne serait-ce que pour voir Jean-Guy dans toute sa gloire.
Jean-Pierre : Ah ça oui, il m'a vraiment fait plaisir.
Samantha : Et sans être aidée par personne ! Tu as vu ça ?
Jean-Pierre : Oui, mais toi par contre, tu as failli
Samantha : Ah mais tu m'en a empêché de façon si agréable que je te remercie.
Jean-Pierre : Oh tout le plaisir a été pour moi. Et que nous fais-tu de bon pour dîner ?
Samantha : Oh tout ce que tu voudras, tu n'as qu'à choisir. Châteaubriand, coq au vin, bouillabaisse, je suis prête à ding ding un vrai festin ce soir !
Jean-Pierre : Tu as promis de ne plus le faire.
Samantha : Ah bon alors, arrête-moi encore … et tant pis pour toi tu auras seulement des oeufs à la coque.
Ils s'embrassent.